Test Hyundai Tucson Hybrid 230 N Line : un SUV polyvalent et suréquipé (2024)

Le Tucson est une des pierres angulaires du constructeur coréen Hyundai. Disponible en essence et diesel micro-hybrid 48V, hybride rechargeable et même hybride classique (deux et quatre roues motrices), le Tucson tente de couvrir tous les usages. Une stratégie gagnante, puisque le Hyundai Tucson Hybrid se classe 15emeilleure vente au global sur les immatriculations 2022 et même 10emeilleure vente parmi les hybrides classiques durant la même période.

Le Tucson 4e génération repose sur la même plateforme (N3) que le Santa Fe, autre succès du constructeur. Cependant, le Tucson affiche un look dynamique, anguleux, presque sportif. Une facette de sa personnalité mise en exergue par la finition N-Line que nous avons testée.

Les prix démarrent à 35350€ pour la version hybride 230cv et grimpent jusqu'à 45750€ pour les finitions hautes Executive et N-Line. Pour ce tarif, le Hyundai Hyundai Tucson Hybrid 230 N-Line repose sur une motorisation 1.6T-GDi Hybrid 230 BVA-6, qui couple un moteur thermique quatre cylindres à un moteur électrique synchrone à aimants permanents. Il offre 230ch de puissance cumulée et 350Nm de couple. Sa consommation mixte moyenne est donnée à 5,9l/100km.

En version NLine, il intègre entre autres des passages de roues et des bas de caisse couleur carrosserie, des jantes alliage 19pouces NLine, une sellerie NLine cuir/alcantara et siège conducteur à mémoire + sièges avant réglables électriquement, des sièges avant et arrière chauffants et ventilés, un volant chauffant, un chargeur sans-fil, une instrumentation numérique 10,25pouces, un système Navigation Europe avec écran couleur tactile 10,25pouces compatible Apple Carplay et Android Auto, un système audio Krell, une caméra 360°, un hayon mains-libres, un système de démarrage sans clé, ainsi qu’un régulateur de vitesse adaptatif intelligent avec freinage automatique d'urgence et détection des angles morts.

La concurrence est rude en revanche, puisqu’il trouvera sur sa route les Peugeot3008, Toyota RAV4, Volkswagen Tiguan ou encore Ford Kuga.

La redondance de polygones s'étend au niveau des passages de roues et des flancs bodybuildés. À l'arrière, même son de cloche avec un dessin agressif et des feux Led évoquant des crocs, comme chez Peugeot. Une bande lumineuse court le long du hayon et renforce la signature lumineuse.

Le coffre figure quant à lui parmi les plus généreux de la catégorie, avec 616l banquette relevée et 1756l une fois les dossiers rabattus.

Au niveau des finitions, ce Hyundai Tucson souffle un peu le chaud et le froid. Les assemblages sont impeccables, mais au toucher certains matériaux manquent un peu de noblesse. C'est le cas au niveau de la console entre les sièges (vue depuis l'arrière), ainsi que sur toutes les parties basses en plastique dur. En revanche, la finition est nettement supérieure sur les parties hautes, notamment avec cette bande de tissu qui court le long de la planche de bord côté passager.

On note aussi un agréable volant gainé de cuir, et surtout de superbes sièges en alcantara et similicuir dans notre finition. Toutefois, le plastique piano black de la console de bord sonne un peu trop "plastoc", tandis que la profusion de boutons, tant sur le volant que la planche de bord et la console centrale, pourrait intimider le néophyte.

Confortablement installé dans notre siège conducteur, le volant tombe naturellement en main, mais il faut un petit temps d'adaptation pour s’habituer aux différentes commandes. Il reprend toutefois un schéma de fonctionnalités identique à tous les véhicules de la marque. Le réglage audio, le téléphone et l’assistant vocal se trouvent sur la branche de gauche, tandis que celle de droite est consacrée à l’ordinateur de bord et aux aides à la conduite. C’est depuis ce même côté droit que l’on accède au combiné d’instruments numériques, une dalle de 10,25pouces (diagonale de 26,03cm).

L'absence de casquette sur le combiné ne nuit pas à la lisibilité.

Cette dalle intègre deux compteurs séparés par une fenêtre d’information (vitesse instantanée, vitesse limite en vigueur, navigation restreinte, distance de sécurité, consommation moyenne, flux d’énergie). Le compteur de gauche renseigne sur la vitesse et le carburant, tandis que celui de droite fait office d'économètre.

Lorsque le clignotant est enclenché, les angles morts sont directement visibles via une caméra intégrée à chaque rétroviseur dans l'instrumentation de bord.

Le réglage du chauffa*ge et de la climatisation est entièrement tactile, mais toutes les touches de raccourcis sont bien présentes. À l'usage, cela reste moins pratique que de vraies commandes physiques, mais c’est toujours mieux que chez certains constructeurs qui poussent l'épure trop loin.

Les différentes fonctionnalités du système d'infodivertissem*nt apparaissent sous forme d'icônes, comme dans un smartphone. On peut accéder à une multitude de réglages: paramètres du véhicule, définition des profils des utilisateurs, reconnaissance vocale, réglage de l’affichage et du son, navigation, appairage avec des téléphones, OS maison Bluelink, Hyundai Live, mémo vocal, climatisation, mode voiturier, mode silencieux. La navigation au sein de l'interface est fluide, mais il y a beaucoup de menus et de sous-menus. La personnalisation des réglages est toutefois très complète.

Petite coquetterie, tout comme son hom*ologue hybride rechargeable, ce Tucson Hybrid dispose d’un filtre anti-lumière bleue qui s’active depuis l’écran tactile central afin de réduire la fatigue oculaire. Il est en outre possible de réduire automatiquement le volume sonore des passagers du rang deux, ou même de diffuser des bruits de nature ou de pluie relaxants. Des détails qui affirment la volonté du constructeur de choyer les occupants de ses véhicules.

Le Hyundai Tucson Hybrid230 offre une connectivité avec e-Sim intégrée. Ainsi, via les services Hyundai Live, on peut avoir accès aux mises à jour à distance OTA, mais aussi à l'info trafic sur notre trajet. De son côté, Bluelink offre l'accès au calendrier d'événements, à la météo et au diagnostic du véhicule, et permet l'appairage avec l'application compagnon. Celle-ci est complète et permet par exemple de piloter à distance la climatisation et l'ouverture des portes, d'avoir accès à la géolocalisation et d'envoyer un trajet à la navigation.

En outre, le Hyundai Tucson possède une connectivité Bluetooth, la connectivité Android Auto ou Apple CarPlay sans limite ainsi que quatre ports USB —dont deux Type-C à l'avant— et un chargeur par induction.

Le Hyundai Tucson 1,6T-GDi Hybrid 230 N-Line est mû par un bloc quatre cylindres essence de 180ch et un moteur électrique synchrone à aimants permanents de 60ch. Ce dernier est alimenté par une batterie de 1,49kWh qui autorise la conduite en tout électrique, mais de façon automatique. Il n'est en effet pas possible de forcer le mode électrique. La gestion de l'hybridation se fait automatiquement en fonction du relief de la route, du régime moteur ou encore de la vitesse.

Les passages électrique-thermique sont certes transparents, mais lorsque le moteur essence se fait entendre, ses vocalises sont loin de celles d'une cantatrice. Dommage, car le Tucson sait se montrer vif en reprise et accélère honnêtement en sorties de courbe et autres départs de péage. En revanche, la boîte manque de douceur, avec quelques passages de rapports trop marqués.

Au niveau du comportement routier, le Tucson offre une conduite très sereine, sécurisante et typée confort, avec des suspensions qui s'affaissent toutefois un peu à l'avant sur les appuis en entrée de courbe et un roulis un peu trop marqué à notre goût sur les routes serpentines du Massif central.

Les passagers seront néanmoins choyés à bord grâce à un espace habitable généreux, une assise confortable et excellent niveau d’équipements. La conduite autonome est facilement paramétrable en deux clics du pouce droit. La signalisation est bien prise en compte et le maintien dans la voie se montre efficace sur autoroute. Nous avons cependant eu la surprise, à deux reprises, de découvrir un freinage d'urgence un peu trop sensible selon nous, dans la mesure où la voiture a pilé brusquement après qu'un véhicule s'est rabattu un peu trop près devant nous. En outre, lors d'un rétrécissem*nt de voie sur une route en travaux, le freinage autonome s'est activé de façon prématurée. Rien de rédhibitoire en théorie, puisque ces erreurs sont censées être corrigées par une simple mise à jour.